"nos silences égalent notre tendresse tu noirçis des carnets je polaroïd vraiment très couleur tu grattes transferts j'arrache gouache on voit nos proches on apparente nos familles ton trait est aussi fin que ma lumière est bête tu vas droit au coeur je galipette les histoires du trop grand malheur frémissent le retour à la joie est bruyant tapageur si tu dessines oiseau à gros oeil j'entendrai autruche en débardeur quoiqu'il en soit pour toi comme pour moi les filles au bord de l'eau ne montrent pas leurs fesses, nos silences égalent notre tendresse"

Des extraits d'histoires se juxtaposent, des histoires graves, d'autres acidulées, ça rocke, ça pleure, ça exulte, ça fait rêver, ça se dévoile, puis... les visages disparaissent...

La photographie est matérielle et le dessin tout fin.

150 cadres noirs pour contenir le tout.

Des images d'images, des traces d'autres dessins qu'on imagine ailleurs trop intimes pour être supportables, les travaux de Marie Taillefer et de Rachel Bloch nous proposent des murs de morceaux d'histoires infinies dans lesquelles il est bienvenu de se perdre.