Sabrina Biro et Odino

at the heart of it all

Du 02 au 27 décembre 2022

Vernissage vendredi 2 décembre dès 18h le vendredi 02 décembre 2022 dès 18h00

Exposition du 2 décembre au 27 décembre
Ouvert le samedi et dimanche de 16h à 19h
ou sur rendez-vous: 076 571 70 62 / 079 678 66 09

At the heart of it all est une exposition convoquant la chair, les marques sur la peau, la représentation de la blessure, ainsi que la griffure comme forme d’écriture.

Sabrina Biro et ᛟᛞᛁᚾᛟ ont réalisé spécialement pour cette exposition une série de photographies, des sculptures et des peintures murales. Brutales et à la fois séduisantes, les oeuvres de ces deux artistes interrogent la fascination que nous pouvons entretenir avec la mort et ses représentations. Les vanités dépeintes dans l’histoire de l’art occidentales, à savoir des images représentants des ossements ou tout objets ayant un lien direct avec la mort, possédaient différentes significations mais convergeaient sur la même idée. Peu importe notre classe sociale, savoir, identité ou richesses, nous finirons tous·x·tes en poussière. Notre relation à la mort s’est développée ces dernières décennies avec le cinéma et les séries. D’une réflexion philosophique, notre oeil s’est orienté vers un attrait pour l’organique, le sensationnel. Sabrina Biro et ᛟᛞᛁᚾᛟ illustrent ce glissement sémantique et esthétique chacun·e à leur manière. Du Memento mori au gore, At the heart of it all propose au public une expérience sensorielle.

L’artiste lausannoise Sabrina Biro, taxidermiste de formation, récupère des dépouilles inutiles au Musée cantonal de zoologie de Lausanne. Elle travaille ensuite sur ce matériau, blanchi les os, les orne ou les transforme. L’intention est de retenir quelque chose, un peu comme le fait la photographie, garder une individualité, une trace du vivant. Elle tatoue des textes sur des oreilles de porc, marque, trace, s’approprie des chairs qui ne lui appartiennent pas, s’essaie aux machines de traçage. Sabrina Biro entretient une relation particulière avec le vivant. Iconoclasme doux, elle joue avec nos idées de la mort et, surtout, sur la dépossession de notre enveloppe charnelle.

De son côté, l’artiste italien ᛟᛞᛁᚾᛟ, inscrit ses peintures dans les courants post graffiti, anti-style ou encore post vandalisme. Démarré en 2020, ce projet pictural s’est développé au-delà du nord de l’Italie. Éloigées de la culture hip hop du graffiti classique, les peintures d’ᛟᛞᛁᚾᛟ se nourrissent de l’esthétique acérée et païenne du black metal accompagnée de la vision surréaliste de la mythologie scandinave.

Tridimensionnelles et monumentales, l’énergie déployée par l’artiste pour créer traduit l’expérience de l’excès.