Céline Peruzzo

La salle d’eau

Du 15 au 08 décembre 2024

Vernissage le vendredi 15 novembre 2024 dès 18h00

Finissage le dimanche 08 décembre 2024 dès 13h00

Finissage – Dernier jour de l’exposition
dimanche 8 décembre 2024

Rejoignez-nous pour le dernier jour de La salle d’eau, l’exposition de Céline Peruzzo à standard/deluxe.

Céline sera présente de 13h à 17h pour vous accueillir et échanger avec vous sur l'exposition.

+ Présentation de la toute nouvelle collection de coussins Maison Perruche ! Une face en fourrure vintage upcyclée à partir de manteaux de nos nannies. Une face ornée d’une peinture originale réalisée par Céline Peruzzo.

 


 

La salle d’eau me fait penser à la fantasmagorie d’un harem très beau, en faïence, un lieu de l’intime inspiré par Ingres et des murmures que l’on aimerait comprendre.

Il y a dans le travail de Céline Peruzzo une désarmante déambulation entre les époques, elle fait référence avec ses «dipinti» aux drapés antiques qui se figent sur des statues de déesses grecques, elle nous prépare des costumes démesurés de femmes grenouilles d’un temps futuriste et nous rappelle au modernisme avec sa tête à la Brancusi. Les références sont affichées, ce sont des hommages, des déambulations dans l’histoire de l’art. Céline met en place des accessoires, des objets, un décor pour une pièce de théâtre imaginaire, une scène dans laquelle les protagonistes étaient/sont/seront des femmes.

C’est sans doute, elle l ’artiste qui joue et se joue dans une mise en scène ironique et sensible des représentations du féminin. Elle est le personnage principal que l’on devine par les indices qu’elle a laissé dans la pièce.

Elle laisse parfois des parties d’elle même comme un sein, un doigt, une oreille ou un pied. On aimerait qu’elle ne s’échappe jamais comme le bas-relief de Gradiva, «celle qui marche en avant». Mais le désir vient du manque.

Cette installation me rappelle des séquences du film Le Mépris de Godard, les parties du corps sont extraites, comme décontextualisées de la personne, il y a une séduction consciente et ironique du personnage, une esthétique moderniste (la villa Malaparte) et des références aux voyages d’Ulysse et aux dieux grecs.

Il est dit dans ce film que ce serait les hommes qui auraient créé les Dieux et non l’inverse. Dans la salle d’eau, ce serait une artiste qui inventerait ses déesses.

Céline convoque une spiritualité par des objets plutôt animistes qui contiendraient la mémoire du toucher, des objets magiques comme des reliques, ou des objets choisis qui prennent sens au côté d’autres objets, d’autres images.

C’est peut-être à une soirée d’un carnaval élégant et mystérieux que Céline nous convie à standard/deluxe.

– Virginie Otth